4 employé·es belges sur 10 déclarent que leur relation avec leur manager s’est détériorée pendant la pandémie de COVID-19


04.02.2022

Au cours des deux dernières années, le COVID a eu un impact considérable sur la vie privée et la vie professionnelle que le site belge StepStone a largement documenté.  Une nouvelle étude menée auprès de plus de 2000 employé·es et managers belges montre maintenant que les relations entre les deux parties ont été mises sous pression au cours de cette période. 

Alors qu’il semble y avoir un décalage évident entre les managers et leurs subordonné·es direct·es sur de nombreux sujets, 4 employé·es sur 10 ont admis que leur relation professionnelle avec leur manager s’est dégradée pendant la crise du COVID. Avec cette étude, StepStone vise à apporter un éclairage nouveau aux deux groupes afin de cerner les aspects cruciaux de leur relation et l’impact du COVID sur celle-ci.  

 

L’impact (négatif) du COVID sur les relations professionnelles 

Pour une grande partie des employé·es interrogé·es (42%), la crise sanitaire a eu un impact négatif (sévère) sur leurs relations avec leurs managers. Pourtant, ce n’est pas le cas pour tout le monde, puisque 48% ont déclaré que leurs relations ne se sont ni détériorées ni améliorées, mais sont simplement restées les mêmes. 

Il est intéressant de noter que le reste des employé·es (1 sur 10) ont déclaré que leur relation a évolué de manière positive depuis la crise du COVID. 

 

Les raisons de l’amélioration ou du déclin des relations selon les employé·es  

Lorsque nous leur avons demandé quelles étaient les principales raisons de ces évolutions, les employé·es ont été clair·es : 

En ce qui concerne les relations impactées négativement, les employé·es ont déclaré que le manque de soutien de la part de leur manager pendant la crise (selon 58%) ; le manque de récompenses (52%), et le stress accru dû à leur manager depuis la crise du COVID (46%) étaient des facteurs clés. Les autres raisons mentionnées sont le manque d’interaction avec l’équipe de direction (37%) et les difficultés à se sentir engagé·e au travail (27%). 

Fait intéressant, près d’un·e employé·e sur cinq (17%) dont la relation a été affectée négativement a déclaré que cela résultait de l’obligation de revenir au bureau, tandis que 7% ont déclaré que leur relation avait souffert d’ennui et de solitude en travaillant à distance. 

Lorsque nous les avons interrogé·es sur les principales raisons de l’amélioration de leurs relations, les employé·es ont déclaré qu’ils/elles se sentaient plus productif·ves dans leur travail pendant la crise du COVID (44%) et qu’ils/elles avaient plus d’interactions avec leur manager (33%). Il est donc logique que 30% d’entre eux/elles considèrent que leurs relations se sont améliorées grâce au soutien accru de leur manager. Autre résultat intéressant : 15% de ces employé·es ont déclaré que l’amélioration provenait du fait qu’il y avait plus d’espace entre eux/elles et leur manager. 

 

Une discordance entre employé·e et employeur 

Pour examiner les deux parties prenantes, StepStone a également interrogé 244 managers belges. La moitié d’entre eux (50 %) ont indiqué qu’ils/elles ne ressentaient aucun changement dans leurs relations depuis le début de la crise sanitaire, tout comme 48 % des employé·es interrogé·es. Cependant, il semble qu’il y ait un décalage lorsqu’on examine les relations ayant connu une évolution positive ou négative selon les deux parties. 

En ce qui concerne les relations positivement impactées, plus d’un·e manager sur quatre (28%) estime que ses relations avec ses subordonné·es direct·es se sont améliorées pendant la crise du COVID. En comparaison, seulement 10% des employé·es interrogé·es ont déclaré la même chose. 

La différence devient encore plus visible lorsqu’on examine les relations négativement impactées. “Seulement” 22% des managers ont déclaré que leurs relations avec leurs subordonné·es se sont détériorées depuis COVID – alors que plus de 4 employé·es sur 10 (42%) ont dit la même chose. 

Malheureusement, ce ne sont pas les seuls points où les ressentis la relation et l’impact du COVID sur celle-ci diffèrent.  

Premièrement, en ce qui concerne l’empressement à revenir au bureau, les managers interrogé·es ont évalué leur propre désir de revenir au bureau à 7 sur 10. Les employé·es, en revanche, évaluent leur désir de revenir au bureau avec leur manager à 3,8 sur 10. 

Deuxièmement, en ce qui concerne l’efficacité de la communication avec leur manager pendant le travail à domicile, les managers se sont attribué·es une note de 7,2 sur 10. En moyenne, les employé·es interrogé·es donneraient à leurs managers une note de 4,5 sur 10. 

Enfin, une conclusion similaire peut être tirée en examinant les scores concernant la manière dont les managers ont répondu à la crise du COVID. Les managers s’auto-évaluent à 7,1 sur 10, alors que les employé·es interrogé·es leur donnent une note moyenne de 4,8 sur 10. 

 

Les employé·es suggèrent les changements suivants pour améliorer les relations à l’avenir 

StepStone a également demandé aux employé·es ce qu’un·e manager peut faire pour établir une relation de travail plus forte. 

Selon l’ensemble des employé·es interrogé·es, une bonne relation de travail consiste en une description de poste claire et bien définie (54%), des conversations fréquentes en tête-à-tête avec son/sa manager (46%) et un feedback spécifique sur ses performances (43%). 

Un comportement inacceptable de la part du management serait de manquer de respect aux collègues dans leur dos (46%), de s’attribuer le mérite du travail d’un·e employé·e (46% également) et de proférer des menaces informelles (37%), selon les employé·es. 

 

Méthodologie 

StepStone a réalisé cette enquête en novembre 2021. Nos analystes ont passé les données au crible pour s’assurer de l’exactitude de la représentation et de la validité des réponses des répondant·es. 

Au total, 2031 questionnaires ont été remplis en néerlandais, français et anglais. Parmi eux se trouvaient 1 731 employé·es et 244 cadres. 

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Virginie Nazon ou Killian Cramers
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