- 6 Belges sur 10 sont (très) satisfait·es de leur salaire actuel, soit autant qu’avant la crise sanitaire ;
- Les membres du personnel enseignant sont très satisfait·es de leur salaire mensuel.
- La satisfaction salariale dans le secteur informatique est en chute libre ; le personnel de l’HORECA est nettement plus satisfait de son salaire qu’avant la crise ;
- Les jeunes qui débutent leur carrière professionnelle sont très satisfait·es de leur salaire de départ, mais attendent une augmentation après un an de carrière ;
- Ce n’est qu’après 25 ans d’expérience que les Belges sont aussi satisfait·es de leur salaire qu’au début de leur carrière.
6 Belges sur 10 (59%) sont satisfait·es de leur salaire actuel. C’est le même nombre que juste avant la crise du coronavirus. Le personnel enseignant semble être le plus satisfait de son revenu actuel. Fait remarquable : malgré la longue fermeture de l’HORECA, un plus grand nombre de travailleur·ses du secteur (57%) sont aujourd’hui satisfait·es de leur salaire qu’il y a deux ans (47%). Dans l’informatique – un secteur particulièrement porté par la crise – les travailleur·ses s’attendent à une rémunération plus élevée qu’en 2019.
C’est ce qui ressort du « Rapport sur les salaires » réalisé tous les deux ans par le site d’emploi belge StepStone auprès de plus de 25 000 Belges. “Le chômage temporaire et la stagnation des résultats des entreprises ont mis la hausse des salaires sous pression, mais la pénurie sur le marché du travail et la “guerre des talents” ont donné une impulsion positive. En conséquence, la satisfaction des salarié·es belges est restée stable”, selon StepStone.
La crise du coronavirus a lourdement frappé l’économie. Au pic de la pandémie, plus de 150 000 Belges étaient temporairement au chômage. En raison de la stagnation des résultats des entreprises, les augmentations de salaire sont souvent restées taboues. Malgré cette année et demie difficile, la majorité des Belges, environ 60%, sont actuellement satisfait·es de ce qu’ils/elles gagnent.
“La bonne nouvelle, c’est que de nombreux·ses Belges restent positif·ves quant à ce qu’ils/elles gagnent par rapport à la période pré-Coronavirus. C’est assez surprenant, car de nombreux·ses compatriotes sont au chômage temporaire depuis un an et demi. Nombre d’entre eux/elles ont également vu une augmentation salariale leur passer sous le nez. Il est vrai que le salaire moyen des Belges a augmenté de 1,8% pendant la crise, selon les chiffres les plus récents du prestataire de services RH SD Worx, mais sans la crise du coronavirus, cette augmentation aurait probablement été plus importante. Le salaire est et sera toujours un critère important pour que les entreprises gardent leurs meilleurs talents à bord. Il est certain que sur un marché du travail tendu, les candidat·es ont plus que jamais les cordes en main pour choisir leur employeur.“, déclare Killian Cramers, B2C Marketing Manager, StepStone Belgique.
De grandes différences selon les secteurs
La satisfaction salariale ne semble pas être la même dans tous les secteurs. Les Belges travaillant dans le secteur public sont les plus heureux·ses de leur revenu mensuel. 69% du personnel enseignant et 67% des fonctionnaires des institutions gouvernementales sont satisfait·es de leur rémunération. Les travailleur·ses du secteur de l’énergie (67%) et de l’industrie chimique (65%) estiment également être bien payé·es.
Constatation frappante : malgré la crise du COVID, les travailleur·ses de l’HORECA sont nettement plus satisfait·es de leurs salaires qu’il y a deux ans. En 2019, un peu moins de la moitié (47%) de ces travailleur·ses étaient satisfait·es de ce qu’ils/elles gagnaient, ils/elles sont désormais près de six sur dix (57%). Dans le secteur de l’informatique, en revanche, la satisfaction salariale fait un plongeon notable : en 2019, il s’agissait d’un milieu stable avec 57% des travailleur·ses satisfait·es de leur salaire, désormais ils/elles ne sont plus que 55% (malgré une stabilité ou une augmentation salariale générale).
Vous trouverez ci-dessous un aperçu des secteurs les plus et les moins satisfaits :
La satisfaction des jeunes en matière de salaire est au départ très élevée, mais chute rapidement
L’ancienneté joue également un rôle important dans la satisfaction salariale des Belges. 63% des personnes qui viennent de commencer à travailler sont satisfaites du montant perçu chaque mois sur leur compte bancaire. Après un an d’expérience professionnelle, le taux de satisfaction chute à 52%. Ce n’est qu’après 25 ans de carrière que les salarié·es sont à nouveau aussi satisfait·e s de leur rémunération qu’au début de leur carrière.
“Il est donc important de bien informer ce groupe sur son salaire par le biais de formations et d’entretiens, mais aussi d’outils en ligne tels que le Comparateur de salaire. Il est tout aussi crucial de définir les bonnes attentes pendant le processus de recrutement”, déclare Killian Cramers.
Différences régionales en matière de satisfaction salariale
Outre le secteur dans lequel nous travaillons, notre lieu de travail a également un impact important sur notre satisfaction salariale. Les salarié·es du nord du pays sont généralement plus satisfait·es de leur salaire que ceux du sud. Les travailleur·ses actif·ves en province d’Anvers, en Flandre orientale et occidentale et en province du Luxembourg sont les plus satisfait·es (61% sont toujours satisfait·es de leur salaire). Le Hainaut (54%), la province de Liège (54%) et le Brabant wallon (55%) sont en queue de peloton en matière de satisfaction salariale.
Méthodologie
Le rapport sur les salaires est basé sur les résultats du Comparateur de salaire de StepStone, qui reprend plus de 25 000 ensembles de données pour cette étude. Les données proviennent du Comparateur de salaire de StepStone entre janvier 2018 et octobre 2020. De plus amples informations sur la méthodologie de cet outil sont disponibles sur cette page.